jeudi 28 février 2013
mercredi 27 février 2013
Un peu de musique bretonne
Aujourd’hui, je reviens à un répertoire plus confidentiel pour peu que vous partagiez mes origines méridionales. Je voudrais vous présenter le groupe Pennoù Skoulm. Comme son nom l’indique, il s’agit du répertoire traditionnel breton, enrichi de compositions et adaptations. Nulle édulcoration commerciale ici, chose que l’on peut déplorer dans la mode celtique qui sévit ces derniers temps. Une musique pourtant accessible, mais qui ne bénéficie pas de la médiatisation qu’elle mérite. J’en profite pour préciser que je ne suis pas spécialiste de la musique celtique bien que je me sois un peu intéressée à la musique irlandaise en tant qu’instrumentiste. Tout ça pour dire en vue de la replacer dans son contexte que la musique bretonne est bien vivante dans le nord ouest et même diffusée outre manche. J’aimerais m’arrêter sur la question de la tradition. Cette musique n’est pas repliée sur elle-même, ni dans ses racines, puisque les instruments utilisés ont des origines turques et chinoises, ni dans les métissages auquel elle est exposée aujourd’hui grâce aux dignes représentants qui la modèlent. D’autre part, on peut souligner ce que je j’estime relever d’une paradoxale modernité dans ce qu’on appelle le « tempérament» des instruments, qui perdure chez certains compositeurs et que l’on retrouve aussi dans l’histoire de la musique. Pour ceux qui ont une pratique musicale et les autres, cette particularité se décrit dans les instruments traditionnels par sa progression en quart de tons, pour faire simple, entre un do et un ré, il y a un intervalle de 2 demi-tons (do-do dièse-ré). Dans la musique non tempérée, il y a donc plus de notes entre le do et le ré, ainsi de suite. Pour une oreille non initiée, la musique semble sonner faux mais cela lui donne une couleur toute particulière. Malheureusement, je n’ai pas trouvé d’exemple, mais j’ai décidé de laisser cet aparté à titre indicatif. Autant dire que j’ai préféré vous faire écouter « Loudia-Loudia II », une envolée flûte / cornemuse irlandaise d’après ce que j’ai pu reconnaître, où la guitare sert de scansion rythmique. La flûte a le son velouté du bois et on distingue un peu de souffle, ce qui serait un défaut en musique classique mais qui est peut-être à la musique ce qu’est le chant détimbré par rapport à la tradition lyrique. Le duo joue tantôt la même ligne mélodique et tantôt se dédouble. Je ne peux pas m’empêcher d’imaginer une chevauchée à tous crins dans la lande bretonne quand j’entends cette musique. Et sans vouloir opposer les musiques entre elles, je me risquerai dans mon enthousiasme à dire que la musique celtique ne « boxe pas dans la même catégorie » ^^ ! Ecoutez plutôt !
samedi 23 février 2013
Lescop
Aujourd’hui, je vais partager mes impressions à propos d’un
artiste qui fait mouche dans le paysage musical français. Il s’agit de Lescop,
vous en avez certainement déjà entendu parler et je déroge déjà à ma règle de
sortir des sentiers battus…Oui et non car succès peut parfois rimer avec
singularité et il nous le prouve. Au-delà de taxi girl et Daho ainsi qu’une
cold wave « popisée » (merci wikipédia ^^ !), influences qu’on lui prête de manière trop
réductrice depuis le début, il a su faire évoluer le style pour nous proposer
un album personnel impeccable. D’emblée, le single la forêt nous prend avec son rythme binaire percutant et sa ligne
de basse lancinants. On a envie de monter le son et d’accorder les battements
de son cœur avec des mouvements mécanisés de son propre corps. J’ouvre une
parenthèse pour dire que la musique répétitive n’agit généralement pas sur moi
mais là, ça fonctionne, une fois n’est pas coutume. La voix arrive, et là le
timbre grave et clair vient renforcer la cohérence. Les textes de l’album,
petits scénarios sombres et poétiques suivent un fil conducteur du début à la
fin. Et si vous avez en plus la chance de voir le garçon, regard noir et fixe sous une arcade proéminante sauvageonne qui
semble vous dire sous des traits fins et des courbes féminines « il y a un
feu glacé à saisir en moi », c’est tout un univers imagé et dépouillé qui
s’impose à vous. Et ceux qui pensent que le rock minimaliste est pauvre
devraient se questionner sur la pertinence du mode d’expression en vue du sens
recherché. Enfin, dernière réticence personnelle qui vole en éclat : Qui
dit cold wave dit froideur et expression d’un éternel mal-être, perso, il y a
de quoi me faire fuir a priori, mais la petite nuance qui fait la différence
c’est la sobriété, l’authenticité, adieu le pathos dégoulinant qui me fait
horreur ! Bienvenue aux forces dyonisiaques qui explosent de guitariste en
bassiste, de pianiste en chanteur !
Pour résumer, vous aurez compris que je vous encourage à
écouter l’album dès que possible et pourquoi pas à aller le voir sur scène
!
lundi 18 février 2013
Le peuple de l'herbe
Un petit retour en arrière avec un montage datant de 2007, à l'époque j'avais décliné plusieurs petits lutins champêtres de ce type, mais celle-ci est ma préférée.
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