jeudi 21 août 2014

Variations proverbiales

Roitelet huppé


"Mieux vaut être oiseau libre que roi captif."




L'oiseau-lyre pour se cacher vit loin des vaux 




A la force des ailes, le roitelet écarte ses barreaux 





mercredi 20 août 2014

Bouquets de fleurs, Phédia Mazuc

Un thème traditionnel revisité par cette photographe qui pose à travers ces deux natures mortes un regard singulier sur la dégradation du vivant. Certes le végétal fané prend ici une dimension symbolique. Il semblerait pourtant que la mollesse, la flétrissure, la sècheresse ainsi que l'affadissement des couleurs caractéristiques des vieux bouquets se fassent discrets.


Effet de clair-obscur et netteté du contours des fleurs dont la composition reste plutôt ramassée (bien que l'on puisse aussi y voir un aspect recroquevillé plus commun) au lieu de ployer de manière informe le long du vase, ce qui paradoxalement rend l'existence du végétal d'autant plus tangible.


La deuxième évocation correspond plus à l'image que l'on se fait du bouquet fané, si ce n'est que les coquelicots semblent avoir muté dans leur caractéristiques botaniques, comme si boutons et fleurs tendaient à devenir ceux d'une plante retombante.

*Par le biais d'une petite recherche complémentaire, j'apprends la distinction entre  plantes "ligneuses" (lat. lignum, le bois) et "herbacées".  Les plantes ligneuses ont la particularité de sécher mais de ne pas faner : même en période défavorable, elles restent vivantes grâce à une nouvelle vascularisation : c'est le processus de lignification. (je paraphrase wikipédia)

Variations proverbiales

Une quête : amasser, se prélasser
 
" Deux bêtes paissent bien en un pré"

 
Trois minettes ; chacune son panier.



Barbara Cooney (années 50)

mardi 19 août 2014

Variations proverbiales

 "Pluie du matin n'arrête pas pèlerin."

 Pluie du midi ne ralentit l'Esprit.

 Pluie du soir ; le foyer se laisse voir.

faucons crécerelle (juvénils)

*je me permets cette inexactitude dans ma référence ornithologique car je ne vois pas comment trouver une image d'oiseaux aussi mignonne que cette paire de crècerelles chez leur cousins pèlerins !

samedi 16 août 2014

Variations proverbiales

"Il ne peut pas pleuvoir chez le voisin sans que nous ayons les pieds mouillés." 

sur une voie dépeuplée, la pluie se couche sans sommeil.


sur les parapluies, elle se plaît à bondir en regagnant son lit.




mercredi 13 août 2014

Variations proverbiales

"Les injures s'écrivent sur l'airain et les bienfaits sur le sable."

Un jour les uns s'écrient, l'air de rien : fée d'ébène !


Du sable dans l'air et les autres n'y voient plus rien. 


 

dimanche 10 août 2014

Untitled, Maryanne Casasanta

Cela fait quelques temps que j'avais repéré cette photographie sans me décider à la publier. Elle a d'abord attiré mon attention pour le dynamisme de la surface créé par le motif. Je trouvais intéressante l'idée d'une alternative avec composante désordonnée aux motifs géométriques complexes que j'affectionne. Paul Klee a peint en son temps un damier basé à la fois sur des règles d'optique (d'après mes souvenirs) et sur la torsion naturelle d'un tissus.
Ici un visuel agrémenté d'une connotation féminine. On oscille entre la référence culturelle vestimentaire et celle à la géométrie pure sans tomber dans l'illusion d'optique.
Au premier coup d'oeil, j'ai pensé que l'impression d'animation était due au pli du tissus, pour ensuite m'apercevoir que l'agencement générique des pois n'était pas régulier. D'où une légère déception puisque cela amoindrissait l'intêret de l'effet froissé.
Plus généralement, je me suis posée la question de l'exercice humain de réalisation d'un motif d'une part et mécanique / informatique d'autre part. Pour avoir été amenée à représenter diverses surfaces à pois, je me suis  rendue compte très tôt qu'un motif systématique est déplaisant lorsqu'il est invraisemblable. Maladresse d'enfant qui m'imposait un effort particulier pour éviter un pommelé trop aligné, pour prendre l'exemple de la robe d'un cheval gris.  Alors que l'on pourrait supposer que l'humain ait une aisance spontanée à représenter l'aléatoire, ses aptitudes semblent naturellement se situer à mi chemin entre le désordre et l'ordre rigoureux...Créature imparfaite qui en la personne de cette photographe nous donne à voir un tissus industriel qui sous une action manuelle (le pli)aussi dérisoire soit-elle imprime un désordre dans la surface donnant un résultat maîtrisé en fonction de l'observation et de l'ajustement d'effets pourtant prédéterminés.

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