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mercredi 15 octobre 2014

Richard G. Auxilio, the moon chase the sun out of the sky

( 2014 )

Je trouve cette photographie astucieuse dans sa forme synthétique. La duplication symétrique due au retournement du quart d'espace urbain droit crée l'illusion d'un effet négatif où les bâtiments sombres sur fond de ciel diurne semblent trouver leur réponse dans la silhouette architecturale claire sur fond de ciel nocturne.
Je suppose que les disques sont ceux de clichés successifs du soleil pris dans sa phase descendante et leur surimpression donne vraiment une impression de chute, conformément au titre qui suggère que la lune l'aurait ainsi chassé du ciel.
Outre la conformité de cette représentation au symbole lunaire traditionnel, les deux astres apparaissent pourtant indistincts. La double silhouette du lampadaire éteint soulignant la médiane est le seul élément qui coïncide entre les plans, matérialisant ainsi un équilibre atteint. Nous retrouvons le thème du yin et du yang qui à travers la figuration d'un paysage urbain donne un chiasme visuel impliquant une complémentarité indissociable entre monde matériel et monde céleste.
Complémentarité se superposant finalement à l'identité initiale dans cette unique image, puisque ce n'est que le changement de repère spatial qui créé ce rapport d'opposition entre les deux cadrages urbains.

jeudi 9 octobre 2014

"National Geographic Creative"

Two men struggle to free their scooter from a barbed-wire barricade in Saigon, South Vietnam, 1965, W. E. Garrett
Traitement singulier d'une scène de rue durant cette guerre : 1965, nous sommes en plein milieu du conflit, année d'autorisation d'usage du napalm et d'offensive américaine contre les Vietnamiens du sud dont cette photographie nous montre deux jeunes civils, comme l'indique le titre du cliché, entrain de dégager leur scooter de fils barbelés qui barraient la route.
Des tons pastels et des éléments graphiques évoquent davantage douceur et légèreté que contexte belliqueux : traces au sol et fil barbelé apparaissant comme un fin gribouillis en pointillés, qui pourrait sous forme figurée traduire la fumée générée par l'engin motorisé. On sait combien la vespa en présence est symbole de liberté ; le cadrage et le point  de vue en plongée permettent d'ailleurs à peine de distinguer le panneau mobile de sens interdit qui n'a  visiblement pas été respecté par les deux usagers en question. Malgré son inscription dans l'harmonie colorée générale, l'élément se détachant de cette scène semble bien être la carrosserie du deux roues, le conducteur et son passager apparaissant dans un flou que l'on peut interpréter comme celui du déplacement ou de l'évanescence au profit de cette mécanique légère du salut.

mercredi 8 octobre 2014

"Une guitare féminisée"

Instant experiment from Wasted Times, Ben Sandler

 
"Bras de bois, des clefs aux doigts, des cordes pour tendons
agite-nous, agite-moi, fais l'arpège, sature le son" (M. Chedid)

dimanche 5 octobre 2014

Shikanosuke Yagaki, oiseaux, années 30
































Un échantillon assez représentatif des principales familles d'oiseaux, vu à travers le filtre d'une résille nid d'abeille dont nous pouvons douter de la fonction de clôture du fait de la doublure constituée par le rideau en dentelle, mais aussi de la diversité de ses occupants, notamment avec la présence de l'échassier que j'identifierais dans ce contexte à une grue. Le cadre restreint où sont réunies ces silhouettes hiératiques semble pourtant indiquer la captivité des oiseaux bien qu'il émane une impression d'irréel de cette scène animalière.

samedi 4 octobre 2014

Writer's Quote

"Moonlight is sculpture ; sunlight is painting."

Nathaniel Hawthorne, American Note-Books, 1838

Masao Yamamoto, Nakazora #981 (2001)

"Un bateau à la mer", Monica Figueras


Image de la série Costa Brava, Hiver


Image bien connue du bateau miniature en bouteille ; à un détail près : la ligne d'horizon de la mer légèrement penchée à gauche, de même que celle du fond d'eau que renferme le contenant penchée à droite.  Démontage artificiel d'une mer d'huile par le cadrage ou quête d'un horizon véritable, voire même idéal auquel on aboutirait par le juste milieu des deux inclinaisons : celle du réel et de l'imaginaire figuré par le voilier en maquette.

Très courantes lors du XXe siècle, ces représentations étaient souvent le témoignage d'un marin qui souhaitait montrer à son entourage les navires sur lesquels il avait navigué. Les gardiens de phare avaient également pour habitude de réaliser des bateaux en bouteille, ou dans des ampoules usagées du phare.
(wikipédia)

Double vocation de cet objet de collection prisé des brocanteurs qui peut évoquer aussi bien l'expérience maritime, y compris éclairante pour le profane, que se réduire à un procédé de fabrication qui a lui seul en constituerait la valeur.

dimanche 28 septembre 2014

L'autre jardin, Isa Marcelli


Je découvre l'oeuvre particulièrement belle de cette artiste, avec une esthétique inscrite aux sources du médium photographique, chaque image invitant à la réflexion au delà du charme premier.
Les procédés de surimpression mécanique ménagent une épaisseur dont semblent dépourvues les images manipulées par le biais de techniques numériques.

Ici, un portrait issu de la série L'autre jardin : une adolescente en buste, à demi dissimulée derrière ces quelques roses, peut-être prises à travers une vitre sur laquelle elles auraient été déposées au préalable. Le flou rend ambigüe l'expression de son visage qu'elle incline pour mieux observer, bien que plongée dans l'ombre : regard méfiant ; défiant ? Nudité, jeunesse, contexte naturel concourent à évoquer une émotion brute. Elle laisse apparaître l'un de ses seins, son immaturité renforcée par la confusion née du flou des tiges et de la peau. L'épanouissement des fleurs exposées en pleine lumière, semble annoncer celui de la jeune fille en femme.


mercredi 27 août 2014

Patrimonial Quote

"Água mole em pedra dura, tanto dá até que fura." (Portugal) 




 














*Je m'avance à traduire ce proverbe portugais ainsi :

 " L'eau douce à la pierre dure se donne,
 autant de fois qu'il en faut pour y adhérer."

vendredi 22 août 2014

"Dans la peau d'un chat"

La revue web OAI13 a eu la riche idée de proposer à ses lecteurs un dossier spécial intitulé Enfin de vraies photos de chats ? Diverses approches artistiques du petit félin dont j'ai retenu celle de la photographe Ania Vouloudi. Etonnant d'apprendre que cette artiste perçoit les chats comme des animaux plutôt inquiétants, l'acte photographique lui donnerait un sentiment de maîtrise sur le réel. Il semble pourtant qu'un authentique félinophile apprécie d'autant plus leur caractère insoumis et fantasque. Peut-être cette démarche artistique sera-t-elle l'occasion pour elle d'apprivoiser une bonne fois pour toutes ces matous et rejoindre le fan-club planétaire dont je fais partie...




Cette photo paraît peu marquante. Je l'ai pourtant choisie car elle m'a immédiatement évoqué un univers arcadien, un peu à la manière du Douanier Rousseau, où ce chat symbole de pureté sauvage, semble dormir comme un faon sur son tapis de feuilles.

mercredi 20 août 2014

Bouquets de fleurs, Phédia Mazuc

Un thème traditionnel revisité par cette photographe qui pose à travers ces deux natures mortes un regard singulier sur la dégradation du vivant. Certes le végétal fané prend ici une dimension symbolique. Il semblerait pourtant que la mollesse, la flétrissure, la sècheresse ainsi que l'affadissement des couleurs caractéristiques des vieux bouquets se fassent discrets.


Effet de clair-obscur et netteté du contours des fleurs dont la composition reste plutôt ramassée (bien que l'on puisse aussi y voir un aspect recroquevillé plus commun) au lieu de ployer de manière informe le long du vase, ce qui paradoxalement rend l'existence du végétal d'autant plus tangible.


La deuxième évocation correspond plus à l'image que l'on se fait du bouquet fané, si ce n'est que les coquelicots semblent avoir muté dans leur caractéristiques botaniques, comme si boutons et fleurs tendaient à devenir ceux d'une plante retombante.

*Par le biais d'une petite recherche complémentaire, j'apprends la distinction entre  plantes "ligneuses" (lat. lignum, le bois) et "herbacées".  Les plantes ligneuses ont la particularité de sécher mais de ne pas faner : même en période défavorable, elles restent vivantes grâce à une nouvelle vascularisation : c'est le processus de lignification. (je paraphrase wikipédia)

dimanche 10 août 2014

Untitled, Maryanne Casasanta

Cela fait quelques temps que j'avais repéré cette photographie sans me décider à la publier. Elle a d'abord attiré mon attention pour le dynamisme de la surface créé par le motif. Je trouvais intéressante l'idée d'une alternative avec composante désordonnée aux motifs géométriques complexes que j'affectionne. Paul Klee a peint en son temps un damier basé à la fois sur des règles d'optique (d'après mes souvenirs) et sur la torsion naturelle d'un tissus.
Ici un visuel agrémenté d'une connotation féminine. On oscille entre la référence culturelle vestimentaire et celle à la géométrie pure sans tomber dans l'illusion d'optique.
Au premier coup d'oeil, j'ai pensé que l'impression d'animation était due au pli du tissus, pour ensuite m'apercevoir que l'agencement générique des pois n'était pas régulier. D'où une légère déception puisque cela amoindrissait l'intêret de l'effet froissé.
Plus généralement, je me suis posée la question de l'exercice humain de réalisation d'un motif d'une part et mécanique / informatique d'autre part. Pour avoir été amenée à représenter diverses surfaces à pois, je me suis  rendue compte très tôt qu'un motif systématique est déplaisant lorsqu'il est invraisemblable. Maladresse d'enfant qui m'imposait un effort particulier pour éviter un pommelé trop aligné, pour prendre l'exemple de la robe d'un cheval gris.  Alors que l'on pourrait supposer que l'humain ait une aisance spontanée à représenter l'aléatoire, ses aptitudes semblent naturellement se situer à mi chemin entre le désordre et l'ordre rigoureux...Créature imparfaite qui en la personne de cette photographe nous donne à voir un tissus industriel qui sous une action manuelle (le pli)aussi dérisoire soit-elle imprime un désordre dans la surface donnant un résultat maîtrisé en fonction de l'observation et de l'ajustement d'effets pourtant prédéterminés.

samedi 9 août 2014

"I will be an astronaut"

Aujourd'hui j'ai choisi de poster une photo scientifique et de me prêter au jeu du commentaire sur ce document qui n'appartient pourtant pas au champ de l'art. Les images aérospatiales sont très partagées sur le web, j'imagine qu'elles doivent pouvoir réunir des observateurs aussi divers qu'un(e) ado fleur bleue ou qu'un(e) féru(e) d'astronomie : Attrait pour l'imagerie fantasy et intêret scientifique qui substituerait à l'observation froide l'émerveillement face à un au-delà teinté d'onirisme : au sens poétique et en terme des "folles visées" des entreprises humaines d'exploration spatiale.




Photo scientifique "améliorée" tout de même, puisqu'elle a subi une manipulation numérique visant à la rendre plus conforme à la réalité à l'aide d'un filtre réduisant la profondeur de champ.
Aucune légende ne précise la nature de ces images alors j'en profite pour joindre deux liens vers des documents officiels de la NASA.

Comment la Nasa fabrique ses images de l’espace


Discover the cosmos! Each day a different image or photograph of our fascinating universe is featured, along with a brief explanation written by a professional astronomer.

samedi 2 août 2014

Writer's Quote

"Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience." René Char

(Stars fell on Livaniana)




National Geographic, Bruce Dale

Visitors stroll in a clear tunnel beneath a pond of waterlilies in St. Louis, 1965.

Voilà de quoi nous donner un aperçu d' "humains d'agréments" observés dans le "vivarium" de leurs "animaux marins de maîtres"... si ce n'est que les reflets du grillage dans l'eau trahissent la présence d'un "superpropriétaire" qui lui n'a rien d'aquatique...

vendredi 1 août 2014

Nu féminin, Lucyna Kolendo

(2011/2012)

Dans la série de nus de cette artiste polonaise, celui-ci a attiré mon attention pour la singularité de la pose et du cadrage. Le traitement clair-obscur et le grain révèlent la sensualité de ce corps qui ne donne pourtant "rien" à voir ni ne suggère d'"érotisme explicite". L' impression d'une grande intimité toutefois, qui vient peut-être de l'adoption d'un point de vue supposant un portrait "sans consentement". En effet, cette femme pourrait être endormie, protégeant son visage de la lumière, tout comme l'identification anatomique pas forcément immédiate peut nous faire percevoir à première vue une simple recherche d'harmonie visuelle, qui en brouillant les repères anatomiques mettrait l'accent sur la forme pure. Tout de même un érotisme subtil émane de cette image ; avec la naissance de l'aisselle droite que le spectateur est invité à poursuivre par l'imagination et la mise en lumière de la face intérieure du bras qui ferme la composition sous forme pyramidale.

jeudi 31 juillet 2014

Artist's Quote

"There are always flowers for those who want to see them." 
                                                                                 Henri Matisse

Anthony Samaniego



* Une petite observation botanique "terre à terre" : oui, même certaines graminées donnent de petites fleurs ^ ^ !
A botanical observation "down to earth" yes, even some grasses give tiny flowers ^ ^ !

mercredi 30 juillet 2014

"Du temps au temps"...

" Offrir l'espace de sa tempe à sa clepsydre intérieure. " G. de Troll


Clepsydra Geyser, Yellowstone National Park (USA)
"Clepsydra Geyser", Yellowstone

mardi 29 juillet 2014

Writer's Quote

"Il faut se prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même."    Montaigne
Gift, Anil Akkus

lundi 28 juillet 2014

Full Moon serie, Darren Almond

Full Moon@Neban Point (Scotland)
Full Moon@North Atlantic
Full Moon@Channel (California)

Full Moon@Cabo Verde
Des paysages maritimes sauvages ayant pour fil conducteur leur exposition à la lumière de la pleine lune. Une ambiance vaporeuse, presque claire-obscure dans le contraste de l'élément liquide lumineux et flou avec la matérialité des reliefs côtiers sombres. Des couleurs irréelles à l'image du voile nacré sur les îles Channel. Un beau projet, qui se développe depuis une dizaine d'années à l'échelle de la planète et dont on remarque le détail de l'arobase caractéristique des titres, évocant une correspondance sans bornes avec le réel.

lundi 21 juillet 2014

Soul Train, Paul.E Daniels

Soul Train, Paul.E Daniels
Texture d'une surface abimée, matérialisée par différentes strates : la couche de peinture craquelée, une strate de bois tressé, puis une autre assemblée en lamelles, le noeud de l'arbre  rappelant l'origine de la matière et figurant la résistance naturelle non manufacturée. Le titre se lit en 2D et 3D :  on distingue un profil de TGV, et on creuse la surface comme pour accéder à la profondeur de l'âme.

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