mercredi 27 février 2013

Un peu de musique bretonne

Aujourd’hui, je reviens à un répertoire plus confidentiel pour peu que vous partagiez mes origines méridionales. Je voudrais vous présenter le groupe Pennoù Skoulm. Comme son nom l’indique, il s’agit du répertoire traditionnel breton, enrichi de compositions et adaptations. Nulle édulcoration commerciale ici, chose que l’on peut déplorer dans la mode celtique qui sévit ces derniers temps. Une musique pourtant accessible, mais qui ne bénéficie pas de la médiatisation qu’elle mérite. J’en profite pour préciser que je ne suis pas spécialiste de la musique celtique bien que je me sois un peu intéressée à la musique irlandaise en tant qu’instrumentiste. Tout ça pour dire en vue de la replacer dans son contexte que la musique bretonne est bien vivante dans le nord ouest et même diffusée outre manche. J’aimerais m’arrêter sur la question de la tradition. Cette musique n’est pas repliée sur elle-même, ni dans ses racines, puisque les instruments utilisés ont des origines turques et chinoises, ni dans les métissages auquel elle est exposée aujourd’hui grâce aux dignes représentants qui la modèlent. D’autre part, on peut souligner ce que je j’estime relever d’une paradoxale modernité dans ce qu’on appelle le « tempérament» des instruments, qui perdure chez certains compositeurs et que l’on retrouve aussi dans l’histoire de la musique. Pour ceux qui ont une pratique musicale et les autres, cette particularité se décrit dans les instruments traditionnels par sa progression en quart de tons, pour faire simple, entre un do et un ré, il y a un intervalle de 2 demi-tons (do-do dièse-ré). Dans la musique non tempérée, il y a donc plus de notes entre le do et le ré, ainsi de suite. Pour une oreille non initiée, la musique semble sonner faux mais cela lui donne une couleur toute particulière. Malheureusement, je n’ai pas trouvé d’exemple, mais j’ai décidé de laisser cet aparté à titre indicatif. Autant dire que j’ai préféré vous faire écouter « Loudia-Loudia II », une envolée flûte / cornemuse irlandaise d’après ce que j’ai pu reconnaître, où la guitare sert de scansion rythmique. La flûte a le son velouté du bois et on distingue un peu de souffle, ce qui serait un défaut en musique classique mais qui est peut-être à la musique ce qu’est le chant détimbré par rapport à la tradition lyrique. Le duo joue tantôt la même ligne mélodique et tantôt se dédouble. Je ne peux pas m’empêcher d’imaginer une chevauchée à tous crins dans la lande bretonne quand j’entends cette musique. Et sans vouloir opposer les musiques entre elles, je me risquerai dans mon enthousiasme à dire que la musique celtique ne « boxe pas dans la même catégorie » ^^ ! Ecoutez plutôt !

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