lundi 29 septembre 2014

Le tarsier, mon totem !

" Il se trouve plus de différence de tel homme à tel homme que de tel animal à tel homme. " Michel de Montaigne 



La Quête de l'Oiseau du Temps, Loisel
Tarsier, Bohol, Philippines
Quand je fouille dans mes souvenirs d'adolescente, je ne sais laquelle des découvertes  de  La Quête de l'Oiseau du Temps ou  du tarsier est antérieure à l'autre, quoiqu'il en soit j'avais  bien trouvé un air de famille entre la petite créature de Loisel appelée "le Fourreux", qui semble être l'esprit de l'héroïne Pélisse et l'adorable primate pas plus grand qu'une main d' homme mais dont chacun des yeux est aussi volumineux que le cerveau.

Au-delà du fait que l'original pourrait occuper le haut d'un classement des plus adorables créatures "tout art confondu", il est aussi proche de l'homme (ou du moins de certains d'entre eux) dans sa sensibilité avec un besoin d'espace vital d'un hectare au minimum, le stress de la captivité  pouvant le conduire au suicide (il fut un temps où il était capturé et vendu à des "connards" de touristes). Une gestation longue de 6 mois est nécessaire pour donner naissance à un unique petit. Son habitat forestier est  malheureusement menacé par l'avancée des terres agricoles, c'est pourtant la plus ancienne espèce des Philippines avec pas moins de 45 millions d'années de présence sur ces îles

S'il ne peut insuffler l'esprit que dans les fictions de bandes dessinées, puisse agir la sympathie que le tarsier nous inspire comme un memento vivere valable pour soi aussi bien que pour les autres.

2 commentaires:

  1. Là où l'on peut remarquer des similitudes entre l'homme et l'animal, cela vient peut-être de ce que l'animal s'adapte parfaitement à son environnement naturel et vit en symbiose avec tout ce qui l'entoure ; de même, l'homme, par sa sensibilité, sera en accord avec son environnement. L'animal ne ment pas, en ce sens il nous donne l'exemple de cette sensibilité par l'authenticité, hélas, il est toujours des personnes pour ne pas comprendre qu'un animal en captivité est un animal qui souffre. Montaigne a aussi écrit "Je ne prends guère de bête vivante à qui je ne redonne la clé des champs".

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  2. Même si la captivité en soi prive un animal de sa liberté, je pense que les conditions de sa détention et son profil (espèce, domesticité...) la rende plus ou moins acceptable.

    Il est d'emblée révoltant de constater une fois de plus cette mode qui consiste à ramener un animal-objet exotique dans ses valises sans se soucier de savoir si le fait qu'il soit proposé à la vente était bien responsable, surtout dans des pays en difficulté économique. Cela me semble révélateur d'une attitude superficielle et irrespectueuse propre au tourisme consommateur.

    Ceci dit, une violence similaire s'exerce à grande échelle dans les élevages, bien français, de lapins, animaux dont je crois savoir qu'ils présentent des caractéristiques similaires à celle des tarsiers en terme de fragilité.

    Vivre en harmonie avec son environnement naturel pour l'animal, naturel et culturel pour l'homme, étonnamment, ce dernier est censé exprimer sa sensibilité au travers de sa culture (si l'on exclue la notion de vulnérabilité à l'environnement naturel).

    Le tarsier semble plus particulièrement stressé par le contact tactile et par le bruit d'après ce que j'ai lu. Or plus généralement, une grande réceptivité sensorielle ne me paraît pas déconnectée du développement d'une sensibilité culturelle.

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